Comment notre façon de vivre influence et modifie l’expression de nos gènes.
Quelle est cette grande découverte levant le voile sur une des plus grandes révolutions scientifiques depuis 50 ans et qui pourrait nous apporter cet espoir possible : « celle d'être soi » ? : l’épigénétique.
Qu’est-ce que l’épigénétique : L'hérédité n'est pas une fatalité
Pour définir ce terme on pourrait dire que l’épigénétique est une branche de la biologie qui s’intéresse à l’expression du patrimoine génétique en fonction de notre environnement. Pour prendre une métaphore, la génétique renvoie à l’écriture des gènes, l’épigénétique à leur lecture. L’accessibilité d’un gène dans le noyau d’une cellule, et donc sa capacité à être transcrit puis traduit en une protéine, va dépendre de modifications chimiques de l’ADN (par exemple, la méthylation) et de protéines qui entourent l’ADN. Pour faire simple notre ADN est composé de séquences d’acides nucléiques portant nos gènes. Nous l’héritons de nos ancêtres et le portons à vie. Ce qui varie en épigénétique c’est l’expression de ces gènes en fonction du contexte. En effet, si toutes nos cellules contiennent les mêmes gènes, tous ne s’expriment pas nécessairement. Elle est fondamentale car elle permet une lecture différente d'un même code génétique.
L’épigénome est l’ensemble des modifications épigénétiques d’une cellule.
L’hérédité épigénétique est fondamentale au niveau cellulaire, car elle contribue dans l’organisme à la mémoire de l’identité des cellules. L'épigénome, à la différence du patrimoine génétique, est donc variable et dépend de plusieurs facteurs tels que l'âge ou l'environnement.
Les maladies chroniques peuvent donc prendre racine de manière très précoce de même que lors des périodes préconception, de grossesse, le post-partum ou au cours de la vie postnatale, de l’allaitement, de la petite enfance et aussi de l’adolescence.
L'épigénétique joue un rôle crucial dans de nombreux phénomènes et maladies. C’est un concept qui dément en partie la « fatalité » des gènes et nous permet de prendre conscience de l’importance d’une prévention active.
Mais quand apparait cette notion d’épigénétique ?
L’histoire de l’épigénétique en quelques dates
Le mot « épigénétique » apparaît en 1942 : on le doit au généticien anglais Conrad Waddington, qui s’attache à comprendre le rôle des gènes dans le développement. Selon Waddington, lors de la division cellulaire au stade embryonnaire, certaines cellules vont activer certaines fonctions des gènes et éteindre d’autres fonctions ; ainsi ce serait comme cela qu’une cellule deviendra un neurone ou une autre cellule (hépatiques, lymphocyte…). Le génome ne change pas durant la différenciation cellulaire : toutes ces cellules ont toute le même ADN ; ce qui change c’est la façon dont cet ADN est exprimé. Et cette expression des gènes vient de mécanismes épigénétiques. Ainsi, ce que vous devenez ne provient pas seulement de votre ADN mais il provient aussi de l’environnement et de votre comportement.
C’est pour cela que pour les jumeaux monozygotes qui ont le même ADN, l’un peut contracter des maladies contrairement à l’autre. Et cela serait dû à l’environnement et au comportement. Si la génétique est un processus statique, l’épigénétique est un processus dynamique qui porte la mémoire de notre passé mais aussi qui évolue nous permettant d’agir sur notre présent et notre futur.
En 1965, les travaux de François Jacob, Jacques Monod et André Lwoff, prix Nobel en 1965 montrent l’importance d’un facteur de l’environnement dans le contrôle de l’expression d’un gène.
En 1976, Richard DAWKINS crée la notion de même qui est l’équivalent des gènes sociaux-culturels.
Aujourd’hui, Joël de Rosnay, scientifique explique : c’est l’expression de nos comportements sociaux ; selon lui, en changeant notre comportement et notre environnement, cela aura un impact sur notre biologie, sur notre épigénétique mais aussi sur nos comportements sociaux.
La génétique classique comporte notre ADN, qui contient tout le programme de notre vie. Ainsi, on aurait nos gènes et nos épigènes. Notre comportement permet la sécrétion de certaines molécules qui vont moduler l’expression de nos gènes.
En effet, une mauvaise alimentation, le stress, la consommation de drogue ou de certains médicaments, les agents pathogènes (pollution etc..) peuvent provoquer des modifications épigénétiques dans notre corps.
Bref, les facteurs épigénétiques sont des composants moléculaires qui ajoutent des composants chimiques qui marquent notre ADN. Ce marquage va changer la structure tri dimensionnelle de notre ADN, c’est-à-dire si un gène doit être exprimé ou pas.
L’épigénétique : pourquoi cette découverte est porteuse de grand espoir dans le domaine médical ?
Tout d’abord, voyons ce qu’est une cellule.
La cellule et sa composition
Une cellule acquiert des formes et des fonctionnalités spécifiques. Mais de quoi est composée une cellule ?
Une cellule : est composée d’un noyau ; dans ce noyau, on trouve 23 paires de chromosomes ; chaque chromosome est constitué de 2 brins d’ADN, l’Acide Désoxyribose Nucléique.
L’ADN : comprend les gènes composés de 4 bases appelées nucléotides : adénine, guanine, thymine, cytosine. Chaque nucléotide sont composés de 3 molécules : une molécule de phosphates, une de sucre et une base azotée.
Chaque nucléotide est copié ou retranscrite dans une molécule d’ARN qui permet la création de protéines.
Ces protéines forment l’ensemble de notre organisme (moléculaires, cellulaires, organiques) de chaque individu.
Ainsi, vu comme cela, on pourrait penser que notre ADN transmis par nos ancêtres nous définit et que rien ne peut pas changer cela.
Grâce à la recherche scientifique nous pouvons agir sur l’expression de ses gènes
Ainsi, grâce à notre comportement, nous pouvons faire exprimer ou pas nos gènes. On peut donc AGIR sur nos gènes, non pas en changeant notre code génétique mais grâce à notre comportement. L’ADN n’est donc plus une question d’hérédité mais une question d’acquis. Ce que l’on devient n’est donc plus seulement gouverné par notre ADN mais par ces informations extérieures.
Ainsi, tout n’est pas inscrit dans la séquence d’ADN du génome. « C’est un concept qui dément en partie la « fatalité » des gènes », relève Michel MORANGE, professeur de biologie à l’ENS. Plus précisément, « l’épigénétique est l’étude des changements d’activité des gènes – donc des changements de caractères – qui sont transmis au fil des divisions cellulaires ou des générations sans faire appel à des mutations de l’ADN », explique Vincent Colot, spécialiste de l’épigénétique des végétaux à l’Institut de biologie de l’Ecole normale supérieure (ENS-CNRS-Inserm, Paris).
Par conséquent, on peut activer l’expression de certains gènes par acétylation (marque chimique qui s’attache au gène et permet de l’allumer) ou les désactiver par méthylation (marque chimique qui s’attache au gène et permet de l’éteindre).
Comment s’effectue le phénomène
Un gène est un segment d’ADN qui contient l’information nécessaire à la synthèse d’une ou de plusieurs molécule(s) qui constitue(nt) l’organisme. Le gène est dit actif/allumé/exprimé lorsque cette synthèse a lieu. Sinon, il est inactif/éteint/réprimé. Mais évidemment, l’expression génétique n’est pas un processus fait de noir et blanc : il existe plein de niveau gris, avec par exemple des gènes très actifs, surexprimés (synthèse importante) ou encore partiellement réprimés (synthèse très faible).
Des changements liés à l’environnement
Les modifications épigénétiques sont induites par l’environnement au sens large : la cellule reçoit en permanence toutes sortes de signaux l’informant sur son environnement, de manière à ce qu’elle se spécialise au cours du développement, ou ajuste son activité à la situation. Ces signaux, y compris ceux liés à nos comportements (alimentation, tabagisme, stress…), peuvent conduire à des modifications dans l’expression de nos gènes, sans affecter leur séquence. Le phénomène peut être transitoire, mais il existe des modifications épigénétiques pérennes, qui persistent lorsque le signal qui les a induites disparaît.
Pour qu’un gène conduise à la synthèse d’une molécule, il doit être lisible, c’est-à-dire accessible à différents complexes protéiques qui interviennent dans ce processus. Les marques de méthylation localisées sur l’ADN vont le plus souvent obstruer les aires d’arrivée de ces complexes protéiques, conduisant ainsi à l’inactivation des gènes concernés. Les marques apposées sur les histones modifient quant à elles l’état de compactage de la molécule d’ADN, favorisant ou au contraire limitant l’accessibilité aux gènes.
Des gènes en bobine
Nos 46 chromosomes représentent 2 mètres d’ADN ! Comment les faire tenir dans le noyau d’une cellule qui mesure 10 à 100 µm de diamètre ? La solution est le compactage : la molécule d’ADN s’enroule d’abord régulièrement autour de complexes formés par des protéines nommées histones. Les structures ainsi constituées, les nucléosomes, s’enroulent ensuite sur elles-mêmes de manière plus ou moins "serrée", formant ainsi des fibres de chromatine plus ou moins denses. Lorsque la chromatine est très dense (hétérochromatine, compactage élevé de l’ADN), les gènes ne sont pas accessibles et donc pas exprimés. Les zones de la chromatine peu condensée (euchromatine) sont en revanche accessibles aux complexes enzymatiques qui permettent l’expression des gènes. Des modifications épigénétiques qui affectent les histones permettent à la chromatine de passer de l’un à l’autre de ces états.
D’autres systèmes de régulation épigénétique existent, en particulier des systèmes mettant en jeu des petites molécules d’ARN. Sans parler de tous les mécanismes que l’on ne connait pas encore !
En résumé, si le chromosome est la bande magnétique d’une cassette et que chaque gène correspond à une piste enregistrée sur la bande, les modifications épigénétiques sont des morceaux de ruban adhésif repositionnables qui vont masquer ou démasquer certaines pistes, les rendant illisibles ou lisibles.
Des marques transmissibles
Les marques épigénétiques, bien que réversibles, sont transmissibles au cours des divisions cellulaires. Ce phénomène est particulièrement important au cours du développement embryonnaire. Au sein de l’embryon, les cellules sont au départ toutes identiques. Elles vont rapidement recevoir des signaux très orchestrés les conduisant à activer ou inactiver certains de leurs gènes pour se différencier en telle ou telle lignée cellulaire et construire l’organisme. Les marques épigénétiques alors mises en place doivent se transmettre au cours des divisions cellulaires, pour qu’une cellule de foie reste une cellule de foie et une cellule osseuse une cellule osseuse.
Certaines marques épigénétiques pourraient même passer à la descendance. La transmission intergénérationnelle de marques matérialisées par la méthylation de l’ADN est très documentée chez les plantes. Chez les mammifères, l’étude du phénomène est beaucoup plus complexe et fait encore l’objet de controverses. La formation des gamètes (ovules et spermatozoïdes) puis celle de l’embryon impliquent en effet chacune un effacement des marques épigénétiques : cette "remise à zéro" est nécessaire à la spécialisation des gamètes puis à la pluripotence (capacité à se différencier en n’importe quel type cellulaire) des toutes premières cellules de l’embryon. Toutefois, des gènes semblent y échapper.
D'un côté nous avons les gènes qui portent en eux le patrimoine génétique de notre personne comme la couleur des cheveux, la taille et la forme du nez, on appelle cela l'ADN codant qui représente 15 % de l'ADN total selon le docteur Joël de Rosnay. Le programme de la vie ne code que pour 15% environ, de ce qui fait fonctionner la cellule vivante, principalement les enzymes et les protéines. Et d'un autre côté, on a l'expression des gènes qui varie en fonction de nos habitudes de vie, on appelle cela l'ADN non codant qui représente 85 % de l'ADN total. En effet la science a découvert depuis 2010 que les 85% permettent la fabrication de petites molécules d'ARN qui vont circuler dans le corps humain en permanence et « réguler » le fonctionnement des gènes, donc de l'organisation du vivant.
En fonction de quoi l'expression des gènes sera modulée ?
La réponse NOTRE COMPORTEMENT
L ’épigénétique et notre bien être
L'épigénétique : nos habitudes de vie déterminent notre personne.
L'Univers est régi par des lois dont une que l'on appelle la loi de cause à effet qui dit que toute cause a des effets que l'on appelle communément des “conséquences” et inversement tout effet a une cause en amont. Ainsi la personne que l'on est à l'heure actuelle est la somme des choix, des décisions et des actions que l'on a fait durant notre passé. Et la personne que l'on sera demain sera déterminée et désignée en fonction de nos décisions et de nos actions d'aujourd'hui.
Notre santé, notre bien-être par extension et notre bonheur en fait dépend donc « de nous ». Nous pouvons donc faire quelque chose pour nous, afin d'être en meilleure santé, vieillir moins vite et mieux. Cette découverte va révolutionner la médecine de demain : une médecine préventive.
Notre mode de vie, notre nourriture, notre histoire, notre capacité à gérer le stress nous permettent d’influencer notre biologie.
La génétique permet de connaître le potentiel d’un être vivant, c’est-à-dire les programmes dont il dispose pour construire sa structure et mettre en place ses processus de fonctionnement. Cela ne dit pas si la fonction liée à ce caractère sera utilisée, ni comment elle le sera. C’est à ce niveau qu’intervient l’épigénétique, en montrant que selon le contexte environnant et le mode de vie choisi, les gènes fonctionnent différemment, et certains potentiels sont plus ou moins bien exprimés. Il existe ainsi des interrupteurs on/off qui ne se déclenchent qu’en présence de certaines stimulations. En l’absence de ces situations déclenchantes, nous ne pouvons bénéficier de certaines facultés, alors qu’elles sont présentes dans notre patrimoine. Ce phénomène nous explique à quel point les habitudes de vie influencent notre santé et notre bien-être. La bonne nouvelle est que les facteurs déterminants sont à portée de main, demandent peu d’effort, et le plus souvent ne coûtent rien. Nous faisons ici une brève revue de cinq clés majeures qui nous ouvrent le chemin d’une meilleure santé durable. Derrière leur banalité apparente se cache un vrai trésor, à portée de main, que nous négligeons par ignorance ou manque de conviction. La lecture de ce blog est l’occasion d’en prendre vraiment conscience, afin de mettre en œuvre au plus vite ce qui nous est favorable.
L'ADN fonctionne comme cela ! Il y a des gènes qui ’expriment, silencieux ou inhibés
ET TOUT CELA DEPEND DE NOTRE COMPORTEMENT
Si cela est vrai chez l’adulte, le fœtus jusqu’à l’adolescence est encore plus concerné. Ainsi, il a été démontré que les niveaux de stress de la mère durant la grossesse pouvaient le modifier en profondeur. Il existe aujourd’hui de très nombreuses données attestant que la programmation précoce par différents facteurs a des effets à long terme sur la santé future de la progéniture et parfois même sur les générations suivantes.
Les maladies chroniques peuvent donc prendre racine de manière très précoce de même que lors des périodes péri conceptionnelles, la grossesse, le post-partum ou au cours de la vie postnatale, de l’allaitement, de la petite enfance et aussi de l’adolescence.
L'épigénétique joue un rôle crucial dans de nombreux phénomènes et maladies. C’est un concept qui dément en partie la « fatalité » des gènes et nous permet de prendre conscience de l’importance d’une prévention active.
Les 5 éléments qui font notre comportement et modifient l’expression de nos gènes :
Nourriture : simplicité et bon sens
Le rôle majeur de l’alimentation sur notre santé est aujourd'hui bien connu.
Le lien entre nutrition et santé est complexe par la multiplicité des facteurs en jeu : Les 4 types de propriété des aliments :
1.La fourniture d’énergie, sous forme de calories. C’est un apport quantitatif. Dans les pays occidentaux, il est rare d’en manquer. Le problème serait plutôt dans l’excès !
2. La fourniture de nutriments qui interviennent dans la structure du corps et les fonctions biologiques : acides aminés, vitamines, minéraux, antioxydants… C’est un apport à la fois qualitatif et quantitatif. Nous avons besoin d’une quantité suffisante de chacun des éléments nécessaires au processus vivant.
3. Le déclenchement possible de réactions d’intolérances, allergiques ou autres.
4. La modulation sur l’expression des gènes : le rôle de l’épigénétique
Pendant très longtemps, la prise en compte des seuls besoins en énergie et nutriments conduit à nourrir un organisme comme on remplit un réservoir, favorisant la consommation d’une alimentation industrielle.
La prise en compte du rôle des aliments sur la modulation des gènes apporte un regard nouveau. Les techniques modernes d’étude du fonctionnement des gènes ont montré que la qualité des aliments a un impact sur le fonctionnement des processus biologiques. Une alimentation optimisée permet ainsi de mieux exploiter notre potentiel au service de notre santé.
Exercice physique
Les organismes humains ont toujours été en mouvement et les effets de cette dynamique corporelle sont intégrés dans le bon fonctionnement de certains gènes. En cas de déficit de mouvement, une partie de notre potentiel ne peut plus être exploitée.
Le mouvement : omniprésent dans l’histoire de l’humanité
Nos ancêtres chasseurs-cueilleurs devaient beaucoup marcher et courir. Nos ancêtres cultivateurs devaient travailler durement pour se nourrir. Et jusqu’à récemment, la grande majorité des activités humaines demandaient des efforts physiques. Il est donc clair que toute l’histoire de l’humanité s’est déroulée dans un contexte de mouvement. L’activité physique fait partie du cadre dans lequel se sont construits nos mécanismes biologiques. De ce fait, ceux-ci ont besoin du mouvement pour exprimer tout leur potentiel.
L'activité physique est un élément essentiel pour notre état de bien-être et de santé.
L’épigénétique nous explique que l’activité physique, qui a toujours été présente, fait partie des conditions nécessaires à la meilleure utilisation de nos gènes. Les preuves de cette nécessité sont arrivées par de multiples études qui montrent les bénéfices santé d’une population pratiquant une activité régulière, comparée à une population sédentaire. Les effets sont significatifs sur la plupart des maladies chroniques, faisant de la sédentarité l’un des pires facteurs de dégradation de la santé.
Choisir une activité adaptée au bénéfice de sa santé :
Le minimum reconnu par la synthèse des études existantes est de 30 minutes d’activité en moyenne par jour. C’est peu, et c’est suffisant pour préserver son capital santé. Cela peut-être une activité sportive en club, des séances en salle de sport, de la marche, des escaliers montés régulièrement, du vélo, du jardinage, du ménage… Ce n’est pas uniquement l’activité choisie en tant pratique de sport qui compte, mais bien toutes les activités, et notamment celles qui s’intègrent dans notre quotidien ordinaire : déplacement à pied ou à vélo, jardinage, ménage, monter des escaliers… L’important est de toujours privilégier ce qui met le corps en mouvement.
La gestion du stress, nos émotions, notre sommeil, nos pensées, pour améliorer notre santé
Le Stress : peu ou beaucoup
Le stress est devenu un fléau des sociétés modernes. Paradoxalement, le monde de progrès technologique qui devrait nous apporter davantage de temps et de bien-être nous plonge souvent dans une course sans fin, qui nous met en état de tension. Cet état de stress à des effets délétères sur la santé. Certaines conséquences biologiques expliquent en partie cela. L’épigénétique souligne un autre aspect : l’état de détente est favorable à une expression optimale de nos gènes. Faire le nécessaire pour être détendu ou savoir se détendre quand la tension nous gagne devrait donc être une autre priorité dans une démarche de santé optimale.
Il n’y a pas de bon ou mauvais stress : juste une bonne ou mauvaise adaptation
L’idée de bon stress ou de mauvais stress est une interprétation dangereuse. En réalité, il y a un processus d’adaptation qui nous permet de faire face aux imprévus et aux changements. Cela nous met en mode surmenage le temps de résoudre le problème, et nous retrouvons le calme ensuite. Le stress apparaît lorsque nous ne trouvons pas la solution et que nous restons trop longtemps en état de surmenage, parfois en permanence. C’est alors que s’installe un état de tension durable, un stress chronique qui nuit fortement à notre santé.
À l'école nous apprenons à lire, à écrire, à compter mais on ne nous apprend pas à gérer nos émotions, à gérer nos interactions sociales, c'est-à-dire des éléments qui ne sont pas de l'ordre de l'intellect contrôlé par notre cerveau gauche mais plutôt de l'ordre du ressenti et de l'expression de ses s sentiments personnels.
Les émotions désagréables telles que la tristesse, la haine, la colère et la peur sont des messages que nos expériences de vie laissent derrière nous pour laisser entrevoir la suite de notre chemin personnel. Si on ne fait pas l'effort de comprendre le sens et les messages de nos émotions, on répétera les mêmes erreurs dans des situations différentes jusqu'à ce que l'on comprenne le message que la vie essaye de nous faire comprendre.
Améliorer sa gestion émotionnelle, c'est améliorer aussi la qualité de sa communication avec soi-même et les autres. La gestion des émotions permet une meilleure adaptation au monde extérieur, renforce la confiance en soi et améliore la Si en revanche nous sommes très sensibles à notre environnement extérieur que ce soit les événements de la vie ou les autres autour de nous, notre échelle émotionnelle interne varie comme un yo-yo et on se sent perdu intérieurement.
Le sommeil est le premier moyen réparateur de l'organisme. Nous vivons dans un monde de dualité où toutes les composantes de la vie s'équilibrent par paire. Le repos et la récupération permettre d'équilibrer l'effort et l'action. Nous vivons en synergie directe avec notre environnement, c'est pourquoi il est essentiel de suivre le plus possible le cycle naturel jour-nuit.
L’hygiène mentale : vous connaissez sans doute cette phrase comme quoi : “nous sommes ce que nous pensons”. On devrait plutôt dire : ”nous sommes ce sur quoi on focalise le plus nos pensées”. En effet, en changeant la qualité de nos pensées par différents exercices de reprogrammation mentale comme les affirmations positives, la visualisation, la gratitude et bien d’autres, on arrive à changer nos habitudes mentales qui vont se ressentir dans notre environnement extérieur. D’où la célèbre phrase : “notre monde extérieur est le reflet de notre monde intérieur”.
Nos pensées contrôlent notre ADN !
Bruce Lipton : Ce sont nos Croyances, nos pensées qui contrôlent votre ADN, et donc qui agissent sur notre santé !
Selon Bruce Lipton, notre santé n’est pas déterminée par notre ADN (pensez aux maladies génétiques. Il s’agit pour lui de la question de l’optimisme ou du pessimisme donc de nos perceptions, nos croyances.
La puissance de nos pensées et croyances : « Vous pouvez plus ou moins vous considérer comme une victime de votre hérédité », commente Lipton dans le documentaire La biologie des croyances. Le problème avec ce système de croyance est qu’il s’étend à un autre niveau … Vous devenez irresponsable. Vous vous dites : « Je ne peux rien y faire, alors pourquoi essayer ? ».
Cette conception « dit que vous êtes moins puissant que vos gènes », explique Lipton.
Selon lui, la perception d’une personne, n’étant pas programmée génétiquement « Ce sont nos croyances qui sélectionnent nos gènes, qui sélectionnent notre comportement ! ».
Pour expliquer comment cela fonctionne, il a commencé son étude au niveau des cellules.
Il démontre comment une cellule fonctionne indépendamment de l’ADN et comment ses perceptions des stimuli environnementaux affectent l’ADN. Il a ensuite appliqué les mêmes principes au corps humain tout entier, montrant le pouvoir que nos perceptions et nos croyances ont sur nous.
Ce qui suit est un court résumé des études de Lipton. Explication en 5 étapes :
1. La cellule ressemble à un corps humain et fonctionne sans l’ADN : Elle est capable de respiration, de digestion et de reproduction, ainsi que d’autres fonctions vitales.
Le noyau, qui contient les gènes, a traditionnellement été considéré comme le centre de contrôle – le cerveau de la cellule. Lorsque le noyau est enlevé, les fonctions vitales de la cellule continuent à fonctionner pendant un mois ou plus et peuvent toujours reconnaître les toxines et les nutriments.
Il semble que le noyau et l’ADN qu’il contient ne contrôle pas la cellule
2. L’ADN est contrôlé par l’environnement
Les protéines assurent les fonctions dans les cellules et sont les briques fondamentales de la vie. Les signaux environnementaux agissent sur la protéine, la faisant s’ouvrir et sélectionner certains gènes à utiliser – des gènes spécifiques nécessaires pour réagir à l’environnement actuel. Ainsi l’ADN n’est fondamentalement pas à l’origine de la réaction en chaîne.
La première étape est la perception de la membrane cellulaire à l’environnement. S’il n’y a pas de perception, l’ADN reste inactif. « Les gènes ne peuvent pas se déclencher ou non par eux-mêmes … Ils ne peuvent pas se contrôler eux-mêmes », fait remarquer Lipton. Si la cellule n’a pas de stimuli environnementaux, elle ne fait rien. « La vie est due à la réponse de la cellule à son environnement. »
3. La perception de l’environnement n’est pas nécessairement la réalité de l’environnement
Lipton a cité une étude menée par John Cairns en 1988 intitulée « The Origin of Mutants » et publiée dans le magazine Nature. Cairns a démontré que les mutations dans l’ADN ne sont pas aléatoires, mais arrivent de façon prédéterminée en réponse à des stress environnementaux. « Dans chacune de vos cellules se trouvent des gènes dont la fonction est de réécrire et d’adapter les gènes comme il l’est nécessaire », explique Lipton. Sur un tableau illustrant les découvertes de Cairns dans le magazine, les signaux environnementaux sont représentés séparément de la perception de l’organisme des signaux environnementaux. La perception de son environnement par quelqu’un sert de filtre entre la réalité de l’environnement et la réponse biologique à celui-ci. La perception réécrit les gènes.
4. Les croyances humaines choisissent de percevoir un environnement comme négatif ou positif
Tout comme la cellule a des récepteurs protéiques lui permettant de percevoir l’environnement en dehors de la membrane cellulaire, les humains ont les cinq sens.
Ce sont eux qui aident une personne à déterminer quels gènes ont besoin d’être activés pour une situation donnée.
Pour Lipton, les gènes sont comme des programmes sur un disque informatique.
Ces programmes peuvent être classés de deux sortes : la première reliée à la croissance, et la seconde reliée à la protection.
Lorsque qu’une cellule perçoit des nutriments, les gènes de croissance sont activés et utilisés.
Lorsque qu’une cellule perçoit des toxines, les gènes de protection sont activés et utilisés.
Lorsque qu’un être humain ressent de l’amour, les gènes de croissance sont activés.
Lorsque qu’un être humain perçoit de la peur, les gènes de protection sont activés.
Une personne peut percevoir un environnement négatif dans un environnement qui est en fait positif, ou qui le soutient. Lorsque cette perception négative active les gènes de protection, la réponse du corps se manifeste en combat ou en fuite.
5. Le combat ou la fuite
Les vaisseaux sanguins vont des organes vitaux aux membres, où ils sont utilisés pour la fuite ou pour le combat. Le système immunitaire perd en importance. Si vous prenez par exemple les réponses dont nous avions autrefois besoin pour fuir un lion, les jambes auraient été d’une importance bien plus grande dans cette situation que le système immunitaire. Le corps favorise ainsi les jambes et néglige le système immunitaire.
Lorsqu’une personne perçoit donc un environnement négatif, le corps tend à négliger le système immunitaire et les organes vitaux. La partie du cerveau reliée aux réflexes a une plus grande importance dans la réponse combat-fuite que la partie reliée à la mémoire et aux autres fonctions mentales. Lorsqu’une personne perçoit un environnement chaleureux, le corps active les gènes de croissance et s’occupe du corps.
ADN et épigénétique : Lipton a donné l’exemple des orphelinats d’Europe de l’Est, où les enfants recevaient beaucoup de nutriments, mais peu d’affection. Les enfants ayant grandi dans de telles institutions se sont trouvés limités en termes de taille, d’apprentissage et dans d’autres domaines. Il y avait également une forte incidence à l’autisme.
Lipton estime que l’autisme est dans ce cas un symptôme des gênes de protection étant activés, comme des murs mis en place.
« Les croyances sont des filtres entre l’environnement réel et votre biologie », affirme-t-il.
Les gens ont ainsi le pouvoir de modifier leur biologie. Il est important de garder une perception claire, dit-il, sans quoi nous ne développerons pas les choses biologiquement bonnes pour l’environnement réel autour de nous.
« Nous ne sommes pas victimes de nos gènes », déclare-t-il, demandant à son audience de réfléchir : « Avec quelles croyances sélectionnons-nous nos gènes ? »
Vie sociale, familiale : les relations
Vous avez sans doute entendu cette phrase qui date des années 70 comme quoi nous sommes la somme virtuelle des 5 personnes avec qui on reste le plus souvent. Évidemment ce n'est pas forcément 5 personnes, cela peut-être 2, 10, 15 mais une chose est sûre, c'est que nous sommes le résultat de nos relations. C'est pourquoi, il est fondamental d'exclure ou de prendre de la distance avec des personnes toxiques dans notre entourage.
Nous ne nous rendons pas compte à quel point nous nous influençons en permanence les uns envers les autres en fonction de notre attitude, de nos mots, notre état d'esprit et bien d'autres paramètres. Inconsciemment nous véhiculons une énergie autour de nous qui influe sur notre environnement extérieur. Il en est de même pour les autres autour de nous. Nous ne vivons pas dans un monde mais plutôt dans 7 milliards de monde qui interfèrent les uns avec les autres ou l'information et l'énergie s’échange en permanence. C'est pourquoi l'une des priorités pour avoir un bon état de bien-être est d'avoir un bon entourage et un bon cercle d'influence.
Le bien-être, le plaisir : prendre régulièrement du plaisir
Rechercher du plaisir semble une orientation évidente de toute vie humaine. Il y a cependant un tabou bien ancré dans notre inconscient collectif, sans doute hérité de certaines croyances (exemple les religions) qui met de la culpabilité à jouir de notre existence. Nous savons désormais que prendre du plaisir a des effets favorables sur les mécanismes épigénétiques ! Alors comment concilier tout cela ?
Prendre du plaisir sans le chercher à tout prix
Rechercher systématiquement le plaisir nous plonge dans cette quête sans fin qui nous rend dépendant, avec le risque de souffrir en cas de manque. Prendre du plaisir est différent. Ce n’est plus un objectif qui nous contraint, c’est un mode de vie qui nous accompagne, en laissant tout l’espace pour cultiver nos propres valeurs, notre liberté, notre responsabilité, notre créativité. Cela nous conduit notamment à choisir consciemment des activités plaisantes et à se nourrir de mets que nous apprécions par exemple. Nous pouvons aussi accroître notre capacité à jouir de la vie en appréciant davantage ce qui est là, plutôt que focaliser notre attention sur ce qui manque. Notre vie s’en trouve plus rempli, plus riche en lui donnant du sens.
Le bien-être, largement nourri par le plaisir que nous prenons, est un sentiment dont le rôle est probablement de nous guider vers ce qui est favorable à la vie. Il est donc essentiel, pour notre santé, de prendre conscience de l’importance du plaisir, et mettre en œuvre ce qui peut l’être pour en mettre davantage dans notre quotidien.
Ces 5 éléments, combinés entre eux, vont conduire à la production, dans notre corps, de petites molécules, lesquelles vont s'accrocher à des enzymes (protéine dotée de propriété telle, qu'elle intervient dans les processus métaboliques. Son rôle dans l'organisme est vital) qui vont rentrer ou être reconnues dans le noyau de la cellule où il y a le fameux ADN.
Ces 5 éléments activés tous les jours permettent à notre corps de sécréter des substances (comme la dopamine, les endorphines…) qui ont une action sur l’expression de nos gènes.
L'épigénome, à la différence du patrimoine génétique, est donc variable et dépend de plusieurs facteurs tels que l'âge ou l'environnement.
Autre nouvelle : le phénomène est réversible
Le pouvoir étrange de l’esprit sur le corps peut être inversé
C'est une des grandes constatations de l'équipe Prix Nobel Blackburn-EPPEL
Vous l'avez compris la génétique joue un rôle dans nos vies mais l’épigénétique a un rôle encore plus capital au niveau de notre état de santé, notre bien-être et notre niveau d'énergie. En améliorant nos habitudes de vie, on améliore sa vie en général. C’est à chacun de faire ce travail de s'informer, comprendre, apprendre et expérimenter de nouveaux horizons pour aller vers une meilleure version de nous-même.
Selon les neurologues, l’organe qui est le centre de notre épigénique est le cerveau, plus précisément la plasticité cérébrale
Mais qu’est-ce que la plasticité cérébrale ?
Notre cerveau n’est pas un organe figé, il est en perpétuel modification avec notre vécu, nos sensations, nos sentiments ; le cerveau se modifie avec la perception que l’on a du monde. Le cerveau a une capacité d’adaptation à toutes sortes de situations et tente en permanence de les résoudre. Le corps et le cerveau agissent donc par adaptation grâce à l’épigénétique.
Par conséquent, si une personne a une vie difficile, avec un stress répétitif, il adaptera son corps et son cerveau à ce stress en produisant toutes sortes de molécules et cela aura un effet néfaste sur sa santé.
Le défi demain consistera à ménager notre corps et notre mental. Cela nous permettra de cultiver le bonheur, le bien être si précieux pour notre santé physique et psychique.
Ainsi l’hérédité peut alors être considérée de différentes manières : si l’on parle couramment d’hérédité génétique, n’oublions pas que certaines habitudes d’hygiène de vie et nos comportements se transmettent également très souvent de manière inconsciente.
Puisque les marques épigénétiques sont modifiables et sensibles aux facteurs environnementaux cela signifie que nous influençons quotidiennement l’équilibre de notre santé par notre mode de vie. Et cela nous rappelle que nous sommes responsables de nos choix !
L’épigénétique nous rappellent que l’humain est un être symbiotique, c'est-à-dire en interdépendance constante avec son environnement. Les comportements majoritaires dans la population tendent encore à remettre entièrement leur santé entre les mains de la médecine allopathique mais nous pouvons remarquer aussi que nous sommes de plus en plus nombreux à comprendre la nécessité de prendre en main notre santé et notre bien-être sur un mode plus responsable et préventif.
Sophrologie et épigénétique : être acteur de sa santé de façon durable
Epi veut dire au-dessus, au-dessus de génétique. C'est une discipline qui étudie « l'expression des Gènes » à travers les mécanismes qui vont justement moduler cette expression.
En d'autres termes, si nos gènes nous permettent d'être vivant au monde, l'expression modulée de nos gènes nous permet « d'exister » au monde et qui plus est d'accéder par l'expression de notre soi conquis et présent, aux valeurs universelles de la conscience de l’être.
C'était la grande idée de Pr Alfonso CAYCEDO. Aujourd'hui la science, les neurosciences lui donnent raison.
Une révolution en matière de prévention de notre santé. Les neurosciences nous ont maintenant familiarisés avec les bénéfices de la méditation sur les dimensions physiologiques, cognitives et psychologiques - une pratique expérimentée lors de l’utilisation des techniques d’entraînement de capacités et de relaxation dynamique utilisées en séance de sophrologie.
Ainsi en sophrologie, par des techniques de respiration et des relaxations dynamiques, nous déclenchons des mécanismes épigénétiques qui permettent de lutter contre l’inflammation, le stress oxydatif du corps ; la sophrologie permet donc d’entretenir un équilibre physiologique.
D'autres études ont mis en avant les liens entre les émotions positives et notre système immunitaire ; certains se sont penchés sur l'influence de nos convictions sur notre santé en général, sur notre intelligence, sur nos relations.
Le biologiste Joël De Rosnay explique très simplement l'incidence de nos comportements sur notre état de santé. Le message est clair : nous pouvons améliorer notre santé à travers un meilleur choix de nos modes de pensées, de notre vie émotionnelle, de nos actions, de notre alimentation. Car, tous nos comportements participent à notre vie génétique et 85 % de nos gènes ne sont pas figés !
Grâce à la sophrologie, nous pouvons « Orienter nos pensées en direction de solutions constructives, choisir de vivre le plus souvent possible des émotions positives et des sentiments comme la compassion, la gratitude, la bienveillance par exemple -, améliorer la conscience de soi dans nos interactions avec les autres, agir en cohérence avec nos valeurs profondes, tout cela influence positivement notre santé globale actuelle et future. »
Jouer un rôle actif pour notre Mieux-être
Une étude* a démontré que la pratique régulière de techniques de méditation de pleine conscience - qui sont incluses dans la méthode sophrologique, a une influence positive sur l'expression des gènes impliqués dans les processus inflammatoires ainsi que ceux liés au stress.
Sous l'emprise du stress, surtout s'il est chronique, le système nerveux central est en déséquilibre : l'orthosympathique est très sollicité ce qui empêche le parasympathique de remplir sa fonction de réparation/rééquilibrage.
En revanche, une séance de relaxation sophrologique favorise l'action réparatrice du système nerveux, éliminant les effets négatifs du stress et rétablissant l'équilibre physiologique.
De plus, elle donne accès à un niveau de conscience qui favorise les changements de comportements que nous souhaitons réaliser. Ce qui aura, par effet boule de neige, une influence bénéfique sur nos modes de pensées, lesquels amèneront une vie émotionnelle qui nous convient davantage en nous plaçant dans une direction qui a du sens pour nous et dans un état d'esprit plus serein.
Des études ont mis en avant les liens entre les émotions positives et notre système immunitaire , l'influence de nos convictions sur notre santé en général, sur notre intelligence, sur nos relations.
Comment ? : grâce à la pratique régulière de la sophrologie, nous pouvons atteindre ces objectifs
De manière générale, la sophrologie une discipline, un outil pour devenir acteur de notre mieux-être
La pratique de la sophrologie au quotidien permet d’optimiser ses propres capacités au quotidien et nous donne accès à des niveaux et états de conscience qui favorisent :
- Le développement de la perception positive du corps, de notre esprit, des états émotionnels et de valeurs personnelles. Cette découverte permet peu à peu une transformation positive de l’attitude envers soi-même et envers les autres.
- La conscience de soi, les changements de comportements que nous souhaitons réaliser : selon les objectifs recherchés, les techniques sophrologiques sont porteuses de sensations de vitalité ou au contraire de relâchement des tensions et de sérénité.
Durant notre pratique quotidienne nous apprendrons à cultiver l’art du Bonheur et du bien-être pour adopter les meilleurs comportements épigénétiques :
La clé pour améliorer sa qualité de vie au quotidien : savoir identifier ce qui nous fait du bien, se fixer des objectifs atteignables et renforcer notre motivation en entraînant nos capacités positives pour :
- Renforcer nos ressources personnelles face aux facteurs de stress
- Faire notre sport ou une activité en renforçant notre motivation et notre dynamisme pour prendre plaisir à bouger.
- Se lever de bonne humeur et programmer notre qualité de sommeil
- Penser positif et adopter de nouveaux comportements afin d’être bien « dans son assiette et dans son corps ». La sophrologie, avec l’entraînement permet de vivre avec ses sens, tous ses sens, et de les utiliser pour reprendre confiance en soi et réapprendre à « manger en conscience » pour y prendre simplement plaisir.
- Renforcer les liens sociaux et de partage avec plus de valeurs et d’harmonie
La sophrologie caycédienne est aussi une science reconnue crée pour l’étude de la conscience des structures profondes (cellulaire- moléculaires, les gènes) et des valeurs de l’existence
La méthode CAYCEDO est un processus d’entraînement existentiel et de développement de l’être qui a été conçue par le Pr Alfonso CAYCEDO comme base fondamentale de la Sophrologie.
Cette méthode s’est inspirée de la phénoménologie existentielle, partant du principe que la conscience humaine propre à l’homo sapiens est voilée (théorie de la caverne de Platon).
Son objectif principal est de dévoiler la conscience.
Pour favoriser la découverte et la vivance des structures du corps-esprit-union corps-esprit valeurs, Pr CAYCEDO a crée les relaxations dynamiques et les entraînements de capacité en s’inspirant de l’école phénoménologique et plus précisément la 1ère parenthèse de Husserl : réduction externe ; mise entre parenthèses de toutes théories, toutes les connaissances, tous les aprioris, tous les contenus, les jugements de la conscience pour aller à la rencontre de la vivance , la seule perception valable de l’intuition (selon Husserl).
Après avoir terminé cette 1ère réduction, Husserl créa la 2ème réduction qu’il appellera EIDETIQUE : il s’agit ici de réduire les contenus internes de la conscience. Elle consiste à mettre entre parenthèses la totalité du monde intérieur de la conscience, la nettoyer la conscience, la vider, à la mettre à nu : chercher la conscience pure pour pouvoir aller à l’intérieur, dans les structures profondes de la conscience, le noyau de la conscience, la structure la plus profonde de l’être.
Pour que le pratiquant accède rapidement et facilement à la vivance des structures radicales (à partir de ses racines mêmes) de la conscience, Pr CAYCEDO mis au point plusieurs stratégies vivantielles :
- Le son : Pr CAYCEDO s’inspire de ses recherches phénoménologiques réalisées lors de son séjour en Inde en observant les yogis de la musique et les moines bouddhistes dans la récitation de leurs mantras ainsi que sa première expérience auprès des étudiants sophrologues en Colombie. Pr CAYCEDO utilisa des phonèmes et des phronèmes.
- A nouveau la phénoménologie en mettant entre parenthèses toute connotation religieuse susceptible d’être présente dans les mantras et en constatant simplement les effets produits par le son dans sa corporalité. Il constata qu’après cette activation sonore des différentes parties du corps, d’autres sensations émergeaient lors de la pause phronique d’intégration. Les moments les plus importants pour vivre la présence de l’énergie intégratrice da la conscience dans chaque partie du corps jusqu’au plan cellulaire et la sentir comme une unité.
- La question phronique radicale
Chaque technique d’entraînement de ce cycle se termine par une question répétitive que l’on se pose à soi-même et qui ne demande pas de réponse immédiate. Cette dernière émergera au moment venu dans notre monde intérieur comme une évidence et de façon intuitive bien plus que rationnelle. Exemple de question : comment puis-je connaître, percevoir et vivre mon corps phronique radical ? (5e degré de la méthode CAYCEDO).
- Le silence : nous favorisons ainsi une plus grande introspection, une écoute de nous-même au-delà de nos pensées et de nos sentiments.
La pratique de l’entraînement des capacités et la Relaxation dynamique du 5ème degré :
- Développe la perception et la conquête de notre conscience, comme énergie intégratrice
- Développe la prise de conscience de la présence de l’énergie au niveau cellulaire dans les différentes parties de notre corps et dans notre existence :
§ Energie de notre existence niveau de la tête,
§ Energie de la vie, niveau du thorax,
§ Energie génétique niveau bas ventre
§ Energie intégratrice présente dans tout notre corps : conscience
La pratique de l’entraînement des capacités et la Relaxation dynamique du 7ème degré :
- Permet grâce à la 2ème réduction d’Husserl de vivre la contemplation de notre corps radical. Nous pouvons découvrir en nous une autre réalité jusqu’ici imperceptible, grâce à laquelle notre existence est possible : la phylogénèse
La phylogénèse - définition : du grec, « phylon » qui signifie tribu, race et « gensis », naissance, origine, provenance. C’est l’étude de l’évolution des groupes biologiques. Dans ce contexte, ce terme réfère à l’évolution de l’être humain.
Lors de son séjour à Bogota, Pr CAYCEDO étudia les différentes théories sur l’évolution de l’homme et de la conscience.
Quel est le fondement de l’évolution de la vie jusqu’à arriver à l’apparition de l’homo sapiens que nous sommes ?
Cette question l’amènera à souligner l’importance d’un nouveau concept :
- La force : La force est le moteur du changement, provoquant une impulsion ou un mouvement dans la matière. Cette force désigne le potentiel propre à la matière vivante, qui anime et oriente les êtres vivants dans leur évolution, au niveau des différents règnes, genres, espèces jusqu’à l’apparition de l’être humain. La force phronique radicale est responsable de l’orientation des gènes et de l’évolution des espèces.
Pr CAYCEDO définit le corps phronique radical comme :
- La capacité exclusive de l’être humain de vivre, de constater et être conscient de la présence dans toutes les cellules de son corps, des structures responsables de sa propre évolution phylogénétique, à partir de la 1ère cellule vivante.
La pratique de l’entraînement des capacités et la Relaxation dynamique du 8ème degré :
- Cette pratique va nous conduire à la contemplation de l’Esprit phronique radical. Nous prenons conscience de notre ontogénèse et de notre évolution depuis le moment de notre conception jusqu’aux 1ères années de notre vie. Notre corps, notre esprit, notre conscience et notre âme étaient déjà présents dés le début de notre vie dans le ventre maternel et se sont développés progressivement au cours de notre existence.
- La constitution de ses bases biologiques se réalise au cours de la gestation et son développement se poursuit pendant les 1ères années de la vie extra-utérine
- Grâce à l’esprit, l’être humain a la capacité exclusive de projeter à l’existence ces valeurs fondamentales, radicales et existentielles. Cette capacité se constitue lors de la période de gestation et pendant les 1ères années de la vie extra-utérine.
Grâce à toutes ses recherches, toutes les expériences vécues, la sophrologie initialement utilisée dans le milieu médical prend une dimension SOCIALE :
C’est une branche de la Sophrologie qui permet de renforcer les structures responsables de l’harmonie des individus qui composent une collectivité.
La branche sociale de la Sophrologie s’occupe de la prévention en étudiant le terrain qui favorise l’application de ses méthodes et ses techniques pour renforcer le capital de santé d’une population, une collectivité, un groupe ou la société elle-même à travers ses individus. Elle permet d’autre part d’observer parallèlement quels sont les comportements, les attitudes, les systèmes de pensée et valeurs qui favorisent ou mettent en danger cette harmonie de l’être humain dans le sein d’une société.
Rappelons-nous que l’être humain en sophrologie est perçu d’une manière globale, non seulement Corps, Esprit, Ame, Conscience, mais aussi relié à un environnement soit familier, social, culturel, naturel, etc.
Elle s’applique dans le domaine social et de la prévention et ses branches sont :
1. Préventif et prophylactique : adressé à tout public, enfants, adultes, seniors
2. Pédagogique, dans le domaine de la réussite scolaire, la préparation des examens
3. Sportif, des méthodes destinées à l’amélioration des performances tout en gardant une vision humaine et totale du sport, la compétition, le plaisir du sport, et de l’intégrer dans sa vie quotidienne.
4. Existentielle, dimension touchant des étapes de la vie et ses passages pour avancer consciemment en donnant du sens à sa vie et à ce qui nous arrive.
5. Productivité, concernant le monde du travail, l'entreprise
6. Développement personnel, application de la Sophrologie dans les domaines de la connaissance de soi, la communication, le changement, la transformation, la stimulation des ressources personnelles. La clarification des objectifs, l’accompagnement, la gestion des émotions.
Conclusion
Avec l’entraînement sophrologique, nous affinons notre conscience de soi, de notre schéma corporel en allant à la découverte des phénomènes sans jugement et apriori (je suis mon corps -je vis mon corps dans toutes ses dimensions structurelles : peau, muscles, os, organes, cellules, molécules… et j’ai le sentiment de mon corps). En renforçant nos structures (corps-esprit-conscience-âme) de façon positives, nos valeurs existentielles de manière tridimensionnelle (passé-présent-futur), nous pouvons corriger nos comportements qui agissent sur la modulation de l'expression de nos gènes, renforcer notre sentiment d’Etre, et donner plus de sens à notre existence avec notre entourage.
Comme l’affirme Natalia CAYCEDO dans son livre ALFONSO CAYCEDO : le parcours hors du commun du créateur de la sophrologie : le parcours du créateur de la sophrologie est celui d’un anthropologue en allant chercher son inspiration dans d’autres cultures. Il étudia de façon phénoménologique divers modes d’entraînement de la conscience. Il put observer le caractère universel des capacités de l’homme à déceler ce qui donne du sens à son existence et l’ouvre à la transcendance.
La sophrologie est anthropologique dans le sens où elle place l’Homme au centre de ses préoccupations
- Elle étudie la conscience à travers le phénomène de l’évolution de la vie
- Elle considère l’Homme dans sa globalité et sa complexité. Elle définit l’être humain comme un être composé d’un corps, d’un esprit, capable d’émotions et animé par des valeurs qui lui permettent de trouver du sens à son existence.
- Elle s’intéresse à l’être dans le monde, à son interrelation avec son environnement.
Lors de sa Déclaration de Genève en 2001, Afonso CAYCEDO osa utiliser le terme d’antivaleurs pour décrire le monde dans lequel nous vivons. Visionnaire, il exprima son inquiétude quant au devenir de l’homme, pressentant que dans cette société en perte de repères et de valeurs, il devenait urgent de sauvegarder l’humanité de l’être humain.
Dans la continuité de sa pensée nous pouvons considérer que la sophrologie est une des réponses au vide existentiel généré par notre mode de vie.
En effet, en abordant l’individu à la fois dans sa globalité et dans son unicité et en considérant dans son milieu, elle propose à l’homme moderne de
- Se mettre à l’écoute de lui-même
- Développer ses valeurs
- Renforcer son intégrité et sa liberté
- Se situer, évoluer, s’engager dans son environnement en pleine responsabilité, devenu sujet existant.
En lui offrant la possibilité de donner du sens à sa vie, la sophrologie permet à l’homme de se relier à son humanité.